HÉRI[T]AGES

9 Mai 2018, 09:53

Centre d'art contemporain de DREUX

HÉRI[T]AGES

Du 5 mai au 16 septembre 2018, le Centre d’art contemporain départemental l'ar[T]senal propose pour sa 12e exposition, une exposition qui contrairement à sa ligne habituelle (monographies ou duo shows) présente une exposition de groupe avec des oeuvres dont les sujets ou pratiques de prédilections sont des héritages des Beaux Arts.


L’exposition Héritages à l’ar[T]senal rassemble17artistes issus de la jeune scène ou de la scène confirmée de l’art contemporain, ainsi que 26 pièces issues de la collection du Musée d’art et d’Histoire de Dreux.
 

HÉRI[T]AGES


Par une scénographie emboitée, le visiteur déambule dans un espace où se confrontent des oeuvres aux factures les plus contemporaines : vidéo (Louidgi Beltrame), installation (Michel Blazy, Ghyslain Bertholon ou Agapanthe), ou les plus classiques : peinture (Marcos Carrasquer, Blase et Adrien Belgrand), sculpture (Wim Delvoye et Elmar Trenkwalder) et fresque (Guillaume Pinard et Claire Trotignon) et des oeuvres d’un autre âge comme la Nature morte aux coloquintes, une huile sur toile du XXe siècle par Roger Chapelain-Midi, une gravure au burin du XVIIe siècle représentant Pierre de Dreux, Duc de Bretagne par N. Pitan, le service à thé du Louis Philippe, Roi des français, réalisé en 1846 par la Manufacture impériale de porcelaine de Sèvres ou encore une broderie sur soie représentant la Chapelle Royale de Dreux réalisée en 1826.


L’idée n’est pas ici de cloisonner l’art ancien et l’art contemporain dans deux espaces temps distincts, mais bien de les associer, de les faire dialoguer et de faire prendre conscience de la porosité entre les créations à travers les âges et jusqu’à nos jours. Car si la création contemporaine travaille à partir des nouveaux médias et de ce qui fait l’actualité de notre société, elle s’inspire autant des artistes, des sujets, des matériaux et des supports qui ont constitué l’histoire de l’art. C’est ainsi que les vitraux de Mélanie Lecointe, les pièces dorées à la feuille d’or de Mathias Kiss, les céramiques de Livia Marin, ou les oeuvres brodées d’Ana Teresa Barboza n’ont pas à pâlir devant la manne importante d’effets issus des arts décoratifs qui ont orné et ornent encore les édifices religieux, muséaux et patrimoniaux. Autant que les sculptures d’oranges moisissantes de Michel Blazy n’ont pas à rougir face au genre très exploité de la nature morte ou de la vanité. Manière insidieuse de poser la question de la conservation des oeuvres d’art et de l’importance de l’archéologie au même titre que Daniel Arsham ou Maude Maris qui n’attendent pas que le temps passe pour envisager les vestiges de demain.


Lucile Hitier
Chef de service art contemporain Ville de Dreux
Commissaire de l'exposition

 

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